On se plaint beaucoup de la société actuelle
Je trouve que l’on se plaint beaucoup de la société actuelle de manière générale. Souvent, on a le sentiment de toucher...
REGARDS 2
2/25/20254 min read


De manière générale, je trouve que nous sommes trop dans la facilité. Fréquentons les marchés au lieu de nous plaindre. On rentre dans tout ce qu’on nous propose. On paye sans contact. On ne se donne pas assez de mal. Malgré tout, nous prenons conscience de la nécessité pour nous de nos prendre en main. D’ailleurs plein de jeunes se démènent. Faisons des choses à manger. Nous sommes tous rentrés dans cette facilité, jeunes et vieux. J’ai entendu J. Sapotille (le président des maires) dire : "c’est un faux problème cette histoire de vie chère. C’est nous qui consommons. C’est nous qui avons le pouvoir. Montrons que c’est nous qui avons le pouvoir de consommer ou de ne pas le faire."
Moi, je dis que c'est une société qui est difficile, mais qui est riche. Même si c'est très difficile pour les jeunes, mais c'est aussi une société qui peut être intéressante pour les jeunes, parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont encore quand même, avec des difficultés, mais ils ont quand même pas mal d'ouverture, tu vois? Et il y a des choses, il y a beaucoup de choses à en tirer. Il y a beaucoup de richesses à tirer de ça. Il y a beaucoup à se remettre en question nous les aînés, sur l'éducation des enfants et des petits-enfants. Nous avons beaucoup de choses à faire.
Je trouve que l’on se plaint beaucoup de la société actuelle de manière générale. Souvent, on a le sentiment de toucher le fond. Les gens sont pessimistes. Je dis qu’il y a eu des périodes où les populations et surtout nous les peuples noirs, nous avons vécu des périodes extrêmement sombres.
Aujourd'hui nous vivons dans un monde où tout va très vite et Moi, j’ai une impression de rapidité dans tout et effectivement d’extrême.
Au niveau de la technologie, il n’y a plus de limites. Dans la manière d’éduquer. Il n’y a plus de repère. On a cette impression. Et comme on a toujours besoin d’un responsable, on se tourne vers les jeunes. Chaque fois, la jeunesse qui arrive est la pire. Elle ne fera rien. La société, ce sont les anciens qui sont déjà en toile de fond avec la jeunesse qui arrive. Ce sont eux qui vont construire le pays. Ce sont eux qui vont s’occuper de nous. Actuellement, j’ai l’impression que ça a pris plus d’ampleur. On leur reproche de faire corps avec la technologie. Les gens ont l’impression que celle-ci est, un peu, une barrière entre nous et eux. Je pense que ça doit beaucoup agacer la génération qui s’en va, qui part à la retraite. Je disais toujours à mes collègues « arrêtons de mettre ce fossé entre les jeunes et nous » On a besoin d’eux et ils ont besoin de nous. C’est parce que ceux qui étaient là avant nous nous ont transmis leur expérience que nous avons pu faire des choses et avancer, mais nous si nous ne transmettons pas notre expérience, qui va nous soigner demain. D’ailleurs, depuis quand il y a eu des générations parfaites. Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui devraient-ils être parfaits alors que nous ne l’avons pas été et que nous ne le sommes pas maintenant qu’on est vieux ?
Et paradoxalement, il y a eu des avancées. Oui. Oui, il y a des avancées. Il y a des avancées dans la re-fréquentation des marchés. Mais il y a une chose quand même. C'est qu'à Man Réau par exemple, quand j'allais, dans le temps, tu vas me dire, effectivement, Il y a moins de gens parce qu'il y a les marchés dans chaque commune. Mais il y avait toujours un tas d’enfants qui se traînaient dans tes pieds. Tu ne les vois plus. Les parents n'emmènent plus leurs enfants dans les marchés. Et on sait que maintenant, les enfants sont beaucoup moins... Les enfants sortent moins. Ils sont plus devant leur télé, devant leur écran. Les enfants sortent moins. Forcément, ils n'auront pas ce réflexe d'aller aux marchés plus tard. Parce qu'on ne les a pas habitués aux marchés. Avant, imagine que maman irait aux marchés. Maman allait aux marchés, elle ne te demandait pas si tu voulais venir ou si tu voulais rester. Maintenant, les enfants ont la possibilité de rester dans leur lit pour faire la grâce nationale, de rester devant leur téléphone, de rester devant leur télé.
Je vais dire encore que notre société est riche. Elle est difficile. On se pose des questions sur l’avenir. Peut-être un peu trop. On se pose un peu trop de questions pessimistes sur l'avenir. Pour les gens, c'est la fin, c'est l'Apocalypse. Et nous nous posons toutes questions sur ça et on est trop pessimistes sur nos jeunes, sur notre vie, sur notre quotidien. Avant d'être pessimistes, regardons-nous. C'est le défi principal.




