Des héritages collectifs

Un vaste contenu

Parmi les formes de patrimoine dont il est question ici, on compte le patrimoine culturel. Ce dernier fait référence à l'ensemble des biens matériels et immatériels hérités du passé et qui ont une valeur significative pour une société donnée. Ils témoignent de l'histoire, de la culture, de la tradition et de l'identité d'une communauté.

Cet héritage est considéré comme une partie intégrante de l'identité culturelle et de l'histoire de ce groupe. Sa valorisation et sa préservation sont des enjeux majeurs pour documenter, restaurer et protéger le patrimoine culturel afin qu'il puisse être préservé pour les générations futures. Dans la Caraïbe comme ailleurs, il rappelle ce que l’on est, les histoire qui nous ont construits. Il est enfin porteur valeur et peut être au coeur de stratégies touristiques, économiques, culturelles, politiques…

Un regard sur ce patrimoine culturel est, à plusieurs titres, important. Il contribue à la compréhension de l'histoire et de l'identité culturelle d'une société, Il renforce le sentiment d'appartenance et de continuité culturelle. Il a une valeur éducative et enseigne aux générations futures les coutumes et les traditions du passé. Il peut aussi être une source de fierté nationale et jouer un rôle dans la préservation de la diversité culturelle.

Des aspects néanmoins oubliés

Pourtant, souvent encore, les démarches patrimoniales aborde et explore des aspects, expressions, pratiques ou monuments passent sous silence des aspects du passé. qui nous rassurent que l’on souhaite mettre en avant , Plus simple, traces du passé, mémoire, héritage. On retient généralement pour le patrimoine matériel les objets physiques et les sites historiques tels que les monuments, les bâtiments anciens, les œuvres d'art, les artefacts archéologiques, les manuscrits, les livres anciens, les costumes traditionnels, les outils, les véhicules historiques, etc...

Pour l’aspect immatériel, on met en valeur des traditions, des coutumes, des pratiques, des connaissances, des expressions culturelles et des compétences transmises de génération en génération. Cela peut inclure des éléments tels que la musique traditionnelle, la danse, les rituels religieux, les contes, les recettes de cuisine, les langues, les savoir-faire, les pratiques agricoles, les fêtes religieuses, les contes et légendes, les danses traditionnelles, les cuisines locales, les sites historiques, les rituels, les modes vestimentaires traditionnelles, et bien plus encore..

Qu’en est-il alors les traumatismes, les comportements, les interactions encore biaisées par cette histoire. Qu’en est il des colorismes, des complexes, des traumatismes causés par l’esclavage, par exemple? Ceux-ci ressortent peu dans les questionnements liés au patrimoine caribéen. Pourtant, ces situations, ces rapports, ces attitudes, sont aussi un héritage de cette histoire particulière. Ils influencent au quotidien en permanence encore aujourd’hui dans les liens sociaux.Dans le cas des iles de la Caraïbe, empreinte coloniale est très marquées et influence la vie d’aujourd’hui. Il s’exprime aussi à travers des comportements, des manières d’etre et de faire, des traumatismes, des forces, en interaction, la relation complexe dans laquelle ces différents aspect sont liés.

Il est important d’en parler car la reconnaissance, la valorisation d’un patrimoine participe de la construction d’un récit. Il contribue à forger l'identité culturelle de la communauté et à maintenir un sentiment de continuité avec le passé. Il peut également servir de fondement pour la création culturelle contemporaine. Or ce que l’on voit, passe sous silence ou lisse des formes de violences propres à cette histoire. Ainsi, pour que la patrimonialisation ne soit pas comme un classement d’une douleur non encore apaisée et ne fasse pas violence, à son tour, il convient de prendre en compte des aspects qui sont eux aussi transmis de génération en génération.